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De Saint-Jacques-de-Compostelle à Vézelay et Avioth et retour - Un peu d'histoire
 

Depuis des décennies, les routiers d'Europe centrale se sont rassemblés sur les routes de Vézelay. Pendant trois jours, ils empruntent les chemins de pèlerinage où leurs ancêtres se sont rendus à Saint-Jacques, Rome ou Jérusalem au cours des mille dernières années. Vézelay est une tradition, Vézelay est une légende. Pour les routiers, le pèlerinage à Vézelay est une mise en bouche de la Jérusalem céleste. Lorsque l'on s'avance vers Vézelay, il semble que l'on remonte le temps, que l'on perd nos occupations modernes pour faire place à l'essentiel. C'est un soulagement pour l'âme masculine. Elle est suscitée par l'esprit de la Route : aventure, beauté, simplicité, nature, fraternité, formation et approfondissement. Chaque année depuis des décennies, des pèlerins belges viennent à Vézelay pour vivre ce week-end mythique. Vézelay, c'est la Route dans toute sa splendeur.

 



Vézelay est légendaire. Mais Vézelay n'est ni le début ni la fin. Après la guerre, la Route a commencé à se développer et a donné une réponse à de nombreux jeunes hommes qui cherchaient plus. Parce que le monde ne connaissait plus les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est une des raison pour laquelle la Route a relancé ces pèlerinages en s'appelant "Route de St Jacques". Tous les clans ont été encouragés à reprendre ces routes. Pour encourager cette démarche, ils ont cherché un endroit où organiser un pèlerinage annuel sur ces chemins vers Saint-Jacques. Ils ont choisi la ville médiévale fortifiée de Vézelay, où convergent les différentes routes d'Europe centrale menant à Saint-Jacques-de-Compostelle pour former l'historique "route centrale" vers Ostabat et Saint-Jacques-de-Compostelle.
 

Elle possède une imposante basilique romane et abrite une importante relique de Sainte Marie-Madeleine. Saint Bernard de Clairvaux y prêche la deuxième croisade pour le roi Louis VI "le Gros" et sa cour. Des croisés et des rois, il y a peu à trouver. Aujourd'hui, les pèlerins y entament chaque jour leur chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle et reçoivent des milliers de routiers pour la fête de la Toussaint. Après plus de 40 ans, ce pèlerinage de la Toussaint à Vézelay est devenu une légende.

 

Il se développe et attire de plus en plus de pionniers de toute l'Europe. Elle a toutefois ses limites, à savoir la taille de ses murs. Aux côtés de nos frères, de l’association française, les pèlerins Scouts d’Europe belges sont de plus en plus nombreux. La basilique de Vézelay a assuré le succès de la Route en France et dans toutes l’Union des Guides et Scouts d’Europe, mais elle doit faire appel à d'autres sites légendaires pour donner à d'autres routiers l'occasion de goûter à la Route.


En Gaume, près de l'abbaye belge d'Orval, se trouve un petit village français appelé Avioth. Au XIIe siècle, après quelques événements miraculeux, ce hameau est devenu un important lieu de pèlerinage. Le long de la "Via Arduinna" vers Vézelay et Saint-Jacques-de-Compostelle, une immense basilique gothique a été construite au milieu des champs au Moyen Âge. Depuis lors, cette "Basilique des Champs" triomphe au milieu des collines et de prairies de Gaume, en accueillant depuis huit siècles des pèlerins qui viennent confier leurs préoccupations et leurs intentions à Notre-Dame d'Avioth.

En 2019, quelque 120 pèlerins belges ainsi qu'une quarantaine de Suisses se sont rendus pour la première fois à Avioth. Le pèlerinage connaît un succès immédiat et devient aussi légendaire que celui de Vézelay. En 2020, tous les chefs et routiers belges se sont préparés à se rendre à Avioth pour une deuxième édition. Le coronavirus a empêché cette édition d'avoir lieu.

 

Pendant ce temps, les habitants d'Avioth, les propriétaires de quelques beaux bivouacs, les routes et les chapelles de la région, les moines d'Orval et la basilique avec toute sa splendeur attendent avec impatience notre retour… celui des Routiers...

 

Écoutons les paroles de l'abbé Raymond Sommesous, ce “petit curé” qui, de 1949 à 2004, fut “le chapelain de la basilique Notre-Dame d’Avioth”.

Avioth a une âme dans laquelle il faut pénétrer. Avioth est un signe qu’il faut savoir lire. Avioth est une voix qu’il faut savoir entendre et écouter.

 

L’âme d’Avioth, c’est Notre-Dame depuis 800 ans et son Fils dans l’Eucharistie, avec les Pèlerinages officiels. Le signe d’Avioth : c’est la foi et l’amour des bâtisseurs du moyen âge envers Notre-Dame, l’amour et l’art des « logeurs du Bon Dieu » que nous retrouvons dans la pierre. La voix d’Avioth, c’est celle de milliers de gens qui ont chanté, imploré ici avant nous. Et quand les paroissiens ou les pèlerins chantent, on pourrait entendre leurs chants et leurs prières en sourdine et en accompagnement des nôtres.

 

Avioth, c’est cela.

Et les pierres ne valent que par cette âme, ce signe, et cette voix… »

 

Nous rejoindrez-vous lors de notre prochain pèlerinage légendaire ?

 

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